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M. Zine El Abidine: Maître Gims est redevable de respecter la Tunisie

Mohamed Zine El Abidine, directeur du festival de Carthage, était l’invité de Corniche aujourd’hui, jeudi, 25 août 2016. Le futur ministre de la Culture désigné par Youssef Chahed a parlé du déroulement de la session du festival.


Il a dit qu’il s’agit d’une session globalement réussie. "Certes on ne peut jamais être satisfaits à 100%, mais l’évaluation globale est satisfaisante aussi bien en ce qui concerne le volet artistique que celui financier".


L’invité de Corniche a ajouté que la réussite du festival de Carthage est une occasion pour parrainer et promouvoir les artistes tunisiens hors les murs de Carthage. "19 spectacles d’artistes tunisiens ont été parrainés par Carthage. Ce dernier nous permet d’investir en nos talents tunisiens. Il faut dire que la Tunisie est très riche en talents, mais ce qui pose problème, c’est la promotion des artistes".

 

Mohamed Zine El Abidine a pointé du doigt une déficience : celle qui se pose au niveau de communication. « Je suis vraiment navré qu’un artiste tel Kadhem Essaher ne connaisse pas certains artistes tunisiens. Ceci prouve qu’il y a un déficit au niveau de la promotion ».


Et d’ajouter « La Tunisie est l’école artistique la plus importante. Mais nos artistes ne sont hélas pas tous connus. Donc, quelque part, il y a un défi à relever : celui de donner une chance à ces talents tunisiens. Et à mon sens, Carthage est redevable de leur donner des chances hors les murs ».


Pour ce qui est des spectacles qu’il « regrette », l’invité de Corniche a dit qu’après coup, la programmation aurait mieux fait de rassembler certains spectacles en une seule soirée moyennant la recherche d’un thème commun. Il a également dit qu’il s’attendait à une meilleure prestation de la part de certains artistes, notamment Samira Ben Saïd.


Quant aux écarts enregistrés lors du spectacle de Maître Gims et de ses déclarations hostiles, Mohamed Zine El Abidine dit que Gims est venu aux frais de l’Etat, alors qu’il a violé les clauses d'exclusivité qui impliquaient qu'il ne chante pas ailleurs ce même soir. « On lui a fait comprendre qu’il faut respecter la Tunisie et le message est passé ».